N°P09 - Restructuration lourde de 271 chambres étudiantes

  • Marché public
  • Marché privé
  • Dialogue compétitif
  • Partenariat public privé
  • Corps d'Etats séparés
  • Macro lot
  • Entreprise générale
  • Conception réalisation
Type d'intervention sur ce projet

Isolation thermique extérieure (ITE)

Façade ossature bois sur paroi pleine (FOB_P)

Façade ossature bois sur support linéaire (FOB_L)

Isolation thermique intérieure (ITI)

Réaménagement intérieur

Fermeture loggias

Réfection des toitures

Surélévation extension

Aménagement extérieur

Procédé particulier

Présentation de l'opération

Ces deux tours jumelles, R+14 et R+15, accolées l’une à l’autre présentaient un aspect imposant, presque omniprésent au cœur d’un îlot d’un quartier très résidentiel et populaire du 13ème arrondissement.

L’un des bâtiments abrite une résidence pour étudiants de 182 chambres. L’autre un foyer pour jeunes travailleurs de 156 chambres. Les deux édifices sont marqués par l’urbanisme de dalles des années 60 et sont traversants au niveau du RDC et 1er étage. Il fallait donc réorganiser totalement les cheminements piétons, trop éclatés, et qui posaient un gros problème de flux et d’insécurité.

D’autre part les chambres de 9m2, trop exigües et dépourvues d’équipements individuels, ne répondent plus aux normes actuelles. Le CROUS, gestionnaire, tout comme les élus, souhaitaient offrir des prestations de confort aux étudiants avec des chambres de 16m2 avec salle de bain et kitchenette.

Le défi, relevé par Paris Habitat et l’équipe de maîtrise d’œuvre consistait à transformer les 338 chambres en 271 tout en métamorphosant l’ensemble.

Le projet recompose les 3 chambres existantes pour en faire 2, avec un gain de surface en projetant la façade sur rue de 1,5m. Des fers viennent moiser les refends béton; ils portent l’extension de plancher sur laquelle seront fixées des façade à ossature bois.

L’architecte a voulu prendre un matériau contemporain pour donner une nouvelle image et réagir à l’incidence du soleil; ce sont trois types de polycarbonate différents qui laissent apparaître la tôle jaune posée derrière.

Situation Géographique : PARIS 13ème (75)

Maître d’ouvrage : Paris Habitat (75)

Maître d’oeuvre : SCP Beguin & Macchini (75)

BET façades : AR-C (75)

Entreprises lot bois (façades) : SETAL (25)

Programme : Restructuration et traitement des façades de deux bâtiments

Date de construction : 1972

Durée des travaux : 25 mois

Date de livraison : 2012

SHON : avant 7856 m² ; après 9594 m²

Objectifs
  • Création de chambres de 16m²avec SdB et kitchenette privatives
  • Plan Climat de la ville de Paris (80 KWhep/m2/an)
  • Réorganiser les flux intérieurs
  • Logements pour handicapés, accessibilités PMR
  • Fournir un bilan carbone
Contraintes
  • Pas de démolition possible de la structure
  • Pas de surcharge possible sur la structure béton
  • Pas d’accessibilité pour les engins de levage
  • Amiante dans les panneaux de façade
  • Pas de nuisances sonores pour les riverains
Pourquoi le bois ?
  • Limiter les charges
  • Capacité de résistance au feu du bois
  • Amélioration de la thermique
  • Démarche environnementale

TÉMOIGNAGES :

Denis Gallois, BET façade

En fin de la phase conception des façades, nous avons fait le choix de remplacer l’ossature métallique à profil à froid initialement prévue, par une ossature en bois. Le bois permet d’améliorer considérablement la thermique du bâtiment, tout en respectant une certaine inertie et le poids autorisé à rapporter, même si celui-ci est plus lourd. De plus, ce choix a été conforté par la simplicité de pré-fabrication des panneaux ossature bois, par une démarche environnementale forte et par la capacité de résistance au feu du bois

Jean-André Macchini, Architecte

Avec le recul, quelles sont vos impressions ? Cette réalisation a été très intéressante à mener car elle démontre qu’il est possible de positionner le matériau bois sur des opérations de grande hauteur.

Stéphane Dauvois, maître d’ouvrage

Comment avez-vous monté le projet ? Il était hors de question de démolir un tel édifice dans un quartier aussi dense, et nous n’aurions pas eu l’autorisation de reconstruire autant de surface, ni aussi haut. Travailler sur la volumétrie du bâtiment et sa transformation était la seule solution. Face à la contrainte de ne pas toucher aux fondations, des structures légères à rapporter paraissaient la seule solution. L’équipe de maîtrise d’oeuvre nous a proposé le matériau bois, ce qui nous a conquis d’emblée. Nous étions convaincus que le bois pouvait s’adapter aux contraintes incendie pour un tel ouvrage et nous n’avons eu que des satisfactions.

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